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19 novembre 2010

Julie Saulnier : “Twitter est devenu un reflexe”

 

 

“Twitter” est devenu pour beaucoup synonyme de respirer. Les hommes politiques utilisent Twitter comme outil de communication, les hommes d’affaires comme outil marketing, les jeunes s’en servent pour communiquer ou organiser des rassemblements. Mais les journalistes, que pensent-ils de cette nouvelle source d’enthousiasme général ? Nous avons posé la question à Julie Saulnier, journaliste société à lexpress.fr. 

Depuis quand utilisez-vous Twitter et pourquoi l’avez-vous intégré dans votre travail ? Est-ce qu’il s’agit d’une contrainte professionnelle, une curiosité, une volonté propre ?

Je pense que ça fait maintenant deux ans que j’utilise Twitter, depuis que je travaille à Lexpress.fr. Je ne dirais pas qu’il s’agisse d’une contrainte, mais c’est vrai que dans la rédaction de l’Express.fr tout le monde a un compte Twitter… et de toute façon, j’ai vite compris l’intérêt.

Quelles sont vos principales utilisations de ce site Internet ?

Je l’utilise notamment pour repérer des informations, par exemple dans la presse étrangère, pour avoir des tuyaux, ou bien pour me faire des contacts. Parfois, pour une utilisation personnelle aussi.

Est-ce que vous l’utilisez pour discuter avec vos lecteurs ?

Non, ça ne m’est jamais arrivé. Mais je peux recevoir des retours de la part de mes collègues : “j’ai bien aimé tel ou tel article”, ou “là, ça va pas”.

Est-ce que votre travail a été influencé par Twitter ?

Oui, on peut dire ça. Pour moi, Twitter est devenu un reflexe. Le matin, quand j’arrive au bureau, je me connecte pour voir qui dit quoi. Et ça m’est déjà arrivé, d’écrire des articles à partir de Twitter, ou de creuser un peu plus une information obtenue sur Twitter.

Est-ce que vous avez des frustrations par rapport à Twitter ?

Oui, j’en ai : le fait qu’on ne puisse pas effacer les messages que quelqu’un nous envoie directement dans notre fil. On reçoit des messages… parfois on n’a pas envie que ce soit à la vue de tout le monde. Et je regrette aussi le fait que Twitter ressemble un peu à une sorte de microcosme : il y a très peu de gens sur Twitter qui ne soient pas liés à ce site par leur travail. Je regrette ce coté un peu élitiste… mais c’est vrai aussi que la plupart de mes abonnements sont des journalistes.

Pensez-vous que Twitter est devenu indispensable aux journalistes ? Que diriez-vous à un confrère réfractaire à ce genre d’outil ?

Je pense qu’il n’y en a pas beaucoup qui n’utilisent pas Twitter. Et oui, je pense que c’est un outil indispensable. Tout d’abord parce que c’est une source d’information, parfois plus rapide même que l’AFP. Sans Twitter, on peut parfois passer complètement à côté d’une blague ou d’une information, en conférence de rédaction par exemple.

Quelles sont vos stratégies pour bien exploiter le réseau Twitter ?

La plupart des gens que je suis sont des journalistes- que je connais déjà, et auxquels je fais confiance. Je ne pense pas qu’un journaliste de Libération, par exemple, ait intérêt de raconter des mensonges. Mais il est important aussi de vérifier toute information.

Est-ce qu’on peut faire du bon journalisme sur Twitter ?

Je pense que ça dépend du type de sujet, il y en a qui s’y prêtent très bien. Pour couvrir un procès, par exemple, Twitter est un très bon outil. On peut envoyer des informations depuis la salle du procès, c’est instantané. Mais je pense qu’il ne faut pas pousser l’utilisation de Twitter à son extrême, il s’agit en fin de compte de messages très courts.

Propos recueillis par Roxana Traista

 

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